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Editions Métailié - Soirée Spéciale avec Anne-Marie Métailié


Anne Marie Métailié nous a présenté les livres qu'elle publie, a parlé de son amitié avec Luis Sépulveda et si vous ne la connaissez pas encore, découvrez cette formidable maison d'édition et sa ligne éditoriale exigeante et atypique.


Les Editions Métailié ont été fondées en 1979, il y a donc un peu plus de quarante ans avec comme devise : « Des livres pour vivre passionnément ».

Elles sont organisées autour et en fonction des auteurs qu'elles publient. Ces auteurs viennent d'Allemagne (Christoph Hein), d'Écosse (John Burnside, James Meek), d'Italie (Andrea Camilleri, Giancarlo De Cataldo, Massimo Carlotto), d'Espagne (Rosa Montero, José Manuel Fajardo, José Angel Mañas, Rafael Reig), du Portugal (Agustina Bessa-Luís, Lídia Jorge, Valter Hugo Mãe), d'Amérique latine (Luis Sepúlveda, Santiago Gamboa, Enrique Serna, Leonardo Padura, Karla Suérez, Elsa Osorio), du Brésil (Adriana Lisboa, Bernardo Carvalho), d'Angola (José Eduardo Agualusa, Ondjaki),du Mozambique (Mia Couto), d'Islande (Arnaldur Indridason, Gudbergur Bergsson), ainsi que quelques Français minoritaires ( Hannelore Cayre, Serge Quadruppani, Bernard Giraudeau et Olivier Truc.)

Leur catalogue nous ouvre le monde à travers la diversité de la littérature et des idées, au-delà des cultures dominantes.


Photo de Anne Marie Métailié ©LouiseCarrasco Photo Luis Sepulveda ©DanielMordzinski



Quand Anne-Marie Métailié a commencé, il n'y avait que très peu de femmes à la tête de maisons d'édition. Elle a publié Luis Sepûlveda depuis 1992, de Christoph Hein depuis 1997, de Leonardo Padura depuis 1998, de James Kelman depuis 1999, et d'Arnaldur Indridason depuis 2005.

Aux Éditions Métailié, c'est la curiosité toujours inassouvie de 6 directeurs de collection pour l'Allemagne, l'Écosse, l'Italie, le Portugal, le continent africain et l'anthropologie, et deux éditeurs passionnés qui poursuivent leurs recherches d'inconnus avec l'obsession de ne pas publier des textes mais des auteurs, avec un fort syndrome pour les oeuvres complètes. C'est une maison dans laquelle tous sont convaincus que la littérature agrandit la vie et le monde.




Trahison : Après plusieurs missions humanitaires éprouvantes, Úrsúla accepte de remplacer au pied levé le ministre de la Justice en attendant les prochaines élections. Elle découvre très vite que son administration n'est là que pour bloquer toutes ses initiatives. Aussitôt après sa première intervention publique, elle devient la proie d'un cyber-harcèlement menaçant et doit engager un garde du corps. Elle est également poursuivie par un SDF agressif, qui sort d'un hôpital carcéral. Catapultée dans ce nouveau monde, cible systématique d'attaques sur les réseaux sociaux, elle découvre aussi l'attitude faussement compatissante mais réellement méprisante de ses confrères politiques. Elle tente cependant de faire son travail tout en affrontant le stress post-traumatique résultant de ses missions humanitaires ainsi que sa culpabilité vis-à-vis de son mari et de ses enfants. Elle est, certes, entourée de gens en lesquels elle a confiance, mais la trahison ne vient-elle pas toujours des plus proches ? ACHETER LE LIVRE


Les sables de l'empereur : À la fin du XIXe siècle, le Mozambique est ravagé par les guerres de clans et contre les colonisateurs. Deux personnages de fiction, Germano, un soldat portugais exilé sans espoir de retour parce que républicain, et Imani, une jeune Africaine, trop belle et trop intelligente, son interprète, sont le fil rouge de ce roman où ils évoluent parmi des personnages historiques biens réels, comme l'empereur africain Ngungunyane et le flamboyant Mouzinho de Albuquerque, « pacificateur » du Mozambique. La puissance coloniale portugaise se heurte à Ngungunyane, en une valse-hésitation pilotée depuis Lisbonne. Germano découvre l'Afrique de l'Est en prenant son poste dans un village perdu. Sa mission est totalement vide de sens. Là, il fait la connaissance d'Imani. Dans ses rapports à sa hiérarchie, Germano raconte les transformations de la région mais surtout de son âme avec en toile de fond l'affrontement entre la monarchie coloniale et Ngungunyane ainsi que les guerres entre clans africains. Imani raconte les changements des destins et du pays. Elle décrit l'avancée de la colonisation, les structures familiales, les traditions qui cherchent à subsister, les migrations. Elle s'aperçoit aussi que ce qui la distingue, sa maîtrise du portugais, la sépare de ses voisins qui la voient différente, trop loin d'eux, tandis que les Portugais la considèrent trop proche. Liés par un amour ambigu, Imani et Germano partent sur le fleuve dans une itinérance chaotique et aventureuse qui les confronte à la réalité de la guerre. Ngungunyane, vaincu et humilié, est embarqué avec une partie de sa cour, dont Imani enceinte, vers Lisbonne puis exilé aux Açores.


Richesse oblige : Comment élaguer, sans soulever de soupçons, toutes les branches d'un arbre généalogique pour arriver à un héritage. Un roman noir sarcastique avec des justicières pleines d'humour et de mauvais esprit qu'on n'a pas envie de condamner. Au XIXe siècle, les riches créaient des fortunes et achetaient des remplaçants pour que leurs enfants ne partent pas à la guerre. Aujourd'hui, ils ont des héritiers très riches et des descendants inconnus mais qui peuvent légitimement hériter ! En 1870, l'un des fils d'une grande famille d'industriels a été un utopiste généreux et a reconnu un enfant illégitime. En 2016, Blanche, la non-conformiste aux béquilles, entend parler des deuils qui frappent cette famille sans scrupules et découvre qu'elle pourrait très bien elle aussi accéder à cette fortune. Devant le cynisme affairiste, elle va faire justice en se servant de tout ce que la modernité met à notre portée. Une incroyable galerie de personnages : des méchants imbuvables, de riches inconscients, des idéalistes, une île où règne le matriarcat, des femmes admirables, avec en toile de fond une évocation magistrale de Paris assiégée par les Prussiens et le déménagement du Palais de Justice aux Batignolles.



Les Editions Métailié, c'est 1200 titres, 400 auteurs, une vingtaine de collections, une centaine de pays, dix salariés, six directeurs de collection, toute une galaxie d'éditeurs amis à l'étranger, d'agents littéraires, de complices de tous horizons qui partagent leurs enthousiasmes ; des fictions brutales et des romans tendres, des réflexions efficaces, des aventures échevelées, une cartographie particulièrement précise de la corruption dans le monde, des succès commerciaux, des fiertés littéraires, et parfois, souvent, les deux à la fois, des oeuvres complètes, et des petits nouveaux qui les passionnent, et surtout, une conviction profonde : si on n'est pas fou amoureux, ce n'est même pas la peine d'essayer !




Marcher la vie : La marche connaît un succès planétaire en décalage avec les pratiques de sédentarité ou de sport en salle, tapis de course... prédominant dans nos sociétés. Cette passion contemporaine mêle des significations multiples pour le même marcheur : volonté de retrouver le monde par corps, de rompre avec une vie trop routinière, de peupler les heures de découvertes, suspendre les tracas du jour, désir de renouvellement, d'aventure, de rencontre. Une marche sollicite toujours au moins trois dimensions du temps : on la rêve d'abord, on l'accomplit, et ensuite on s'en souvient, on la raconte. Même terminée, elle se prolonge dans la mémoire et dans les récits que l'on en fait : elle vit en nous et est partagée avec les autres. Dans ce livre - ludique, intelligent et stimulant -, l'auteur revient sur le plaisir et la signification de la marche, et nous en révèle les vertus thérapeutiques face aux fatigues de l'âme dans un monde de plus en plus technologique.


Dérive des âmes et des continents : Magistral premier roman indien où le paysage, la terre, la mer, les montagnes et les personnages principaux (deux jeunes mariés, un yéti mélancolique, un géologue, une tortue...) semblent inventer un genre en soi : la fiction de la nature. Un roman tellurique, où les histoires semblent surgir organiquement le long d'une ligne de faille qui fait trembler la terre et tout ce qu'elle contient de l'océan Indien à l'Himalaya. Peut-être le premier roman où la nature s'exprime directement. Deux jeunes mariés s'installent dans une ancienne demeure coloniale, sur les îles Andaman, et tentent de s'apprivoiser. Ils savent qu'ils se sont déjà aimés dans d'autres vies. Girija Prasad est un scientifique fasciné par les volcans lilliputiens et les phénomènes naturels de l'archipel. Chanda Devi est un peu sorcière ; elle sait amadouer les éléphants en colère, prévoir les tremblements de terre et parler aux fantômes qui peuplent les îles (soldats japonais, lord anglais, mangeurs d'escargots, une chèvre bêlante). Plusieurs personnages plus loin (un jeune révolutionnaire, un trafiquant désabusé, un yéti mélancolique, une tortue, une strip-teaseuse...), on retrouve leur descendant le long de la ligne de faille sismique : un géologue chargé de s'assurer que le prochain sommet himalayen, prévu pour être plus haut que l'Everest, surgira bien dans le cadre des frontières de l'Inde, pour encourager le tourisme. Premier roman au souffle incroyable, Dérive des âmes et des continents surprend par sa puissance narrative, à la hauteur des tsunamis qu'il contient.




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