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Dina Rubina - Du côté ensoleillé de la rue - Le syndrome de Petrouchka



Un soleil de miel s’infiltre dans Tachkent : rues en dédale, où le linge sèche aux fenêtres, terrains vagues où pâturent des moutons – pays natal aux odeurs du temps qui passe... Ce matin, en sortant de prison, Katia en redécouvre chaque couleur, mais les voit-elle vraiment ? Le souvenir des famines et du siège de Leningrad ont fait d’elle ce qu’elle est : une mère incapable d’aimer, contrainte malgré tout de cohabiter avec sa fille, Véra, grande perche au regard sombre et artiste peintre de talent. Au soleil noir de la haine, le pardon succèdera-t-il un jour ?




Petia, dont le diminutif est Petrouchka en russe, est un artiste marionnettiste au talent unique. Ce qui tombe bien puisque, en Europe de l’Est, Petrouchka désigne également le guignol russe qui se moque de tout et de tout le monde. Sur scène, Petia est accompagné de Liza, l’amour de sa vie, une jeune femme magnifique à la chevelure flamboyante, fine et fragile comme une statuette. Dans leur numéro phare, Liza imite une poupée qui s’anime à la fin de la représentation. Tout bascule, l’imaginaire aussi bien que le réel, le jour où Liza ne peut plus monter sur scène. Petia décide alors de fabriquer une poupée à son image, Ellis, et monte un numéro avec cette imitation parfaite de Liza. Le voici, tel un Pygmalion, face à sa créature idéale qu’il peut maîtriser à sa guise en tirant les ficelles invisibles qui lient le créateur à sa créature.





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