top of page

Virginie Carton - Restons bons amants


Photo de l'auteure ©Anaïs Boileau/Flammarion

Hélène, la narratrice de ce court roman, évoque sa relation adultérine avec un homme de scène.

On pense aux chansons de Barbara et de Véronique Sanson, à toute la nostalgie et la beauté des amours vécues et révolues.

Hélène a vingt-trois ans lorsqu'elle rencontre celui dont les chansons ont bercé son enfance.

Commence alors une relation avec cet homme de vingt ans son aîné, marié et père de famille, lui aussi aux prises de cette irrésistible attraction.

Les amants, esthètes en leur domaine et loin de la rumeur du monde, se bâtissent un boudoir à leur mesure, préservent cet îlot d'intimité de la jalousie, des faux-semblants et de l'étroitesse d'esprit des bienpensants. Tous deux s'accordent à ce que chacun vive sa vie, à ce que chacun trace sa route et que personne n'en sache rien. Hélène se mariera, aura des enfants et un époux qu'elle aimera.

De la naissance d'une liaison à la prise de conscience d'une passion, cette excroissance amoureuse, gracieuse parce que légère, intense parce qu'éphémère, deviendra le refuge d'une histoire sans avenir. Parce que nos vies publiques ne coïncident pas toujours avec le ressenti que nous en avons. Parce que la maturité sentimentale n'est pas la même pour chacun. Parce qu'à l'absence trop cruelle d'un amour, mieux vaut parfois en entretenir l'illusion. Parce qu'au carrefour de nos vies amoureuses, la question de quitter la clandestinité pour s'engager sur un itinéraire régulier finit toujours par nous rattraper.

De rendez-vous secrets en escapades amoureuses, de ruptures en retrouvailles, c'est toute la mécanique d'un amour clandestin qui nous est exposé. C'est aussi le constat de nos propres limites, faites d'occasions manquées. Avec pudeur et justesse, " Restons bons amants", tient à la fois de l'hommage aux aimés, de la force d'être femme et du vertige que nous procurent les amours interdites.













Consultez les avis et partagez le vôtre sur lecteurs.com











Comments


bottom of page