Photo ©MarcoCastro
Sabine Wespieser nous a présenté les auteurs qu’elle publie, nous a raconté son parcours d’éditrice à Actes Sud pendant 14 ans puis la création de sa maison d’édition.
Si vous ne connaissez pas encore cette maison, sa diversité et son talent littéraire, ne manquez pas cette vidéo à retrouver dans nos rencontres.
Les Editions Sabine Wespieser ont été fondées en 2001.
Sabine Wespieser s’attache à publier une vaste palette d’auteurs venus d’horizons variés :
« Je tiens beaucoup à publier de la littérature étrangère d’horizons très divers. C’est une manière de donner du sens et de l’oxygène. Avec les livres, il s’agit d’ouvrir des fenêtres. »
Sous le ciel des hommes, Diane Meur
Dans le grand-duché d'Eponne, un micro-Etat au coeur de l'Europe, le journaliste Jean-Marc Féron décide d'accueillir un migrant soigneusement sélectionné pour son prochain livre. Dans un autre quartier de la ville, un groupe d'amis écrit un pamphlet contre le capitalisme.
La route des Balkans, Christine de Mazières
Dans une forêt hongroise, après des mois d'errance, Asma, une jeune Syrienne, attend, avec d'autres réfugiés, un véhicule pour l'Allemagne. Son père, pharmacien à Damas, a été exécuté, son frère a rejoint la rébellion. Pour sa sécurité, sa famille l'a alors envoyée en Europe. Lorsqu'arrive enfin un camion frigorifique, elle éprouve presque du soulagement à s'y entasser. Même si, dans la bousculade, elle perd son sac... et son cahier rouge - le journal intime qu'elle tient depuis l'arrestation de son père en 2006.
Tamim parvient à le récupérer. Il le conservera précieusement. Sur les routes depuis trois ans, contraint à chaque étape de travailler pour payer la suivante, il a quitté l'Afghanistan à quatorze ans, après l'assassinat de son père et de ses frères par les talibans. Lui aura plus de chance qu'Asma - abandonnée à bord du fourgon avec ses compagnons d'infortune sur une aire d'autoroute, et dont la fin tragique agira comme un électrochoc sur la politique et l'opinion.
À Munich, en cet été 2015, Helga entend avec effarement la nouvelle. Elle se souvient d'avoir été une réfugiée elle aussi, fuyant l'Armée rouge qui marchait sur Königsberg en 1945. Et, quand la chancelière Angela Merkel prononce son désormais célèbre « Wir schaffen das, nous y arriverons », Helga, comme tant de ses concitoyens, va tout naturellement proposer son aide aux demandeurs d'asile affluant sur le territoire allemand.
Revenant sur cet élan de générosité et sur l'espoir suscité, Christine de Mazières, dans ce roman polyphonique qui retrace le parcours des victimes, mais aussi des acteurs de ce drame, nous interroge avec force sur le monde dans lequel nous vivons
aujourd'hui.
Le champ, Robert Seethaler
Au cimetière de Paulstadt, des voix s'élèvent. Ce sont celles des habitants emblématiques de la ville, qui reposent désormais là. Chacun à son tour prend la parole. Et chacun, à sa façon, tire le fil de son existence. Dans ce roman polyphonique, le virtuose Robert Seethaler se fait écrivain impressionniste et nous offre un formidable concentré d'humanité.
L'annexe, Catherine Mavrikakis
Anna est une espionne redoutable qui se retrouve, du jour au lendemain, exfiltrée dans un lieu inconnu. Entourée de personnages ambigus, elle tombe sous le charme de l'énigmatique gardien de cette annexe : Celestino. Entre manipulations, trahisons et jeux de dupes, Anna aura bien du mal à discerner ses amis de ses ennemis. Un hommage érudit au roman d'espionnage où l'auteure puise les pièces de ce puzzle machiavélique dans les chefs d'œuvre de la littérature russe. On se laisse piéger avec délectation au sortilège vénéneux de l'Annexe... (avis de la librairie La manoeuvre)
Chicago, Marion Richez
Chicago. Un soir d'automne, Ramona débarque à Chicago avec sa lourde valise et s'installe chez sa logeuse, à quelques blocks du campus. Arrivée d'Europe, elle vient enseigner le français pendant un an. Le lac, l'éclat scintillant de la ville, l'obsession de la performance qu'affichent ses étudiants, de même que leur zèle à se couler dans le moule américain - toute cette efficacité de façade trouble la jeune femme, surtout curieuse de l'envers du décor. Convaincue que « Chicago n'est pas une page blanche d'où surgissent les gratte-ciels », elle part en quête de son coeur battant. Au concert, à l'opéra, elle ne cesse de croiser un étrange jeune homme dégingandé qui semble partout un intrus, mais comme elle entièrement absorbé par l'émotion du spectacle. Quand, dans un club de blues, elle les rejoint, lui et l'amie plus âgée qui l'accompagne, c'en est fait de sa solitude. Ces trois-là ne vont plus se quitter. En visite de fin d'année chez son père à Londres, Ramona se garde bien de lui révéler qu'elle occupe tout son temps libre à explorer la face cachée de Chicago avec un garagiste et une esthéticienne. Dans ce beau conte moderne sur une amitié qui se passe de mots, de confidences et d'explications, Marion Richez plonge au-delà des apparences pour toucher au mystère des êtres, et comprendre une part de celui de la ville, indéniablement le quatrième personnage de son roman.
Mauvaises herbes, Dima Abdallah
Une enfant de 6 ans vit à Beyrouth en pleine guerre. Malgré les périls, la seule présence de son père suffit à la rassurer. Ce dernier lui transmet son amour des plantes mais lorsque le reste de la famille fuit le pays, il refuse de quitter sa terre. Arrivée à Paris à 12 ans, la jeune fille fuit la mélancolie en se réfugiant auprès des arbres et des fleurs. Le Premier roman de cette rentrée.
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