Photo de l'auteur ©Arkady Bog atyrev
Avec La Rose des vents Andreï Guelassimov a décidé de rendre hommage à la fois au roman de genre – l’aventure historique – mais également aux romans de son adolescence : aventure, ailleurs, inconnu, rebondissements, suspens, le tout servi par une plume alerte, souvent poétique, parfois potache, ironique ou moqueuse.
Le roman est inspiré de faits réels. Tandis qu’aux États-Unis la conquête de l’Ouest bat son plein, l’Empire russe et la Grande-Bretagne se livrent une « guerre froide » en Extrême-Orient. Dans les années 1840, Guennadi Nevelskoï est chargé de trouver une voie navigable sur la côte pacifique, à l’embouchure du fleuve Amour, en face de l’île Sakhaline. Intrigues, espions incompétents ou insupportables, bandits, mouchards, « forces spéciales », amours naissantes ou ridicules s’étalent ou s’affrontent grâce à des personnages manipulés par un Guelassimov qui ne dissimule pas son plaisir littéraire.
En lisant ce roman aux nombreuses péripéties, on a le sentiment de toucher du doigt ce qu’il faut d’efforts, d’ingéniosité, d’intrigues et de hasards pour parvenir à une décision politique et humaine à l’effet déterminant sur l’histoire du monde entier. Et la rose des vents fait non seulement référence à la navigation mais aussi à la destinée humaine et au vent prédominant de chacun.
Entre Michel Strogoff et Le Comte de Monte-Cristo, La Rose des vents révèle une nouvelle facette littéraire d’Andreï Guelassimov.
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