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Les Éditions Le Dilettante - Claude Tarrène


Claude Tarrène nous a présenté les auteurs publiés par le Dilettante et raconté le parcours de cette maison singulière qui, comme son nom ne l'indique pas, porte un regard affuté sur les livres en publiant quelques pépites et en récupérant quelques oubliés.

Si vous pensez que vous ne connaissez pas encore cette maison, vous découvrez que vous avez forcément lu quelques uns de ses auteurs et que ses couvertures sont inoubliables. Claude Tarrène nous a présenté également les livres de leur rentrée.





La maison d'édition Le Dilettante a été inaugurée en décembre 1984 avec l’édition en volume de l’article Grognards & Hussards de Bernard Frank et le premier ouvrage de Éric Holder, Nouvelles du Nord.

Le Dilettante a commencé par des recueils de nouvelles (genre peu goûté par les grandes maisons), des petites plaquettes à faible tirage (333 ex., 666 ex., etc.).

Se nichant dans une librairie qui avait été fondée en 1976, rue Barrault, au pied de la Butte-aux-Cailles, le Dilettante a gardé une farouche ligne éditoriale défendue par son fondateur Dominique Gaultier qui se dit lui même despote éclairé.


Les fondateurs ne manquent pas de rappeler sur leur site la définition du petit Larousse Dilettante :

1. n.  (mot ital.) Personne qui s’adonne à une occupation, à un art en amateur, pour son seul plaisir. Personne qui ne se fie qu’aux impulsions de ses goûts. (Le Petit Larousse).




La maison d'édition Le Dilettante se définit comme une maison d’édition traditionnelle alternant avec plaisir les rééditions d’auteurs méconnus (Bove, Calet, Forton…) et la découverte de jeunes auteurs talentueux (Gavalda, Page, Ravalec, Rozen…). Elle publie une douzaine de titres par an.


La position du Shuss

Les champs opératoires sont les champs les plus beaux, surtout quand on restaure l'ossature malmenée des stars ou les squelettes déviés des galeristes chics, et ce, au sein d'une fort sélecte clinique new-yorkaise, et j'en connais certains qui sont de purs régals, vous permettant d'exercer votre goût des arts et votre aptitude à la sculpture. C'est ce qu'a longtemps pensé le chirurgien Thomas Haberline, héros de La Position de schuss et scalpel roi de la clinique Sharperson. Arrive néanmoins le jour où le rêve fraîchit, notre homme étant touché par un mal redoutable : le vif désir de se faire écrivain. L'homme de plume ayant, à ce que dit l'Histoire, le gosier fort pentu, notre Thomas met un point d'honneur à boire, boire encore, boire sans fin. Et c'est là qu'est l'os, la dérive tremblotante de ses performances chirurgicales entraînant querelle avec son équipe, mise à pied et renvoi. Les champs opératoires sont devenus ceux du déshonneur. Quelques âmes bienveillantes, notamment des femmes, se pencheront sur ce destin déboîté et rendront à cette âme foulée le bon usage de ses capacités. Et l'on n'est pas près d'oublier l'ondoyante et longiligne professeur de biologie Lambertson, Valentina la galeriste sinophile qui initie notre orthopédiste à la dimension plastique et conceptuelle du biscuit pour chien. Avec La Position de schuss, Loris Bardi déploie, sur fond de jet-set américaine, les délices amères d'une comédie mordante et désenchantée, les zigzags d'une vie où se mêlent luxe, luxure et luxations.



Monsieur Minus

"Lors de ses marches, il honnissait les clôtures, les murs d'enceinte, les grillages et autres abus de propriété - "à moi, ça !". Il traversait un monde de parcelles, hypercadastré, planté de poteaux aux quatre coins comme des sceptres de propriétaires terriens. (...) Il avait pris rendez-vous à la clinique sous le nom de Bertrand Minus. Ca lui était venu tout seul au téléphone, il n'avait rien préparé, par association d'idées sans doute - micropuce, Minus - le 16, à 15 heures, ça vous convient, monsieur Minus ? L'idée de se trimballer avec un traceur dans le corps ne lui plaisait aucunement, mais ça faisait partie des quelques concessions nécessaires pour avoir la paix". Bertrand Le Marec, unique héritier de la première fortune de France, consacre tout son temps à la marche à pied, loin des affaires. Il est assisté de Martial, ancien infirmier militaire et ex-taulard, qui s'occupe avec soin de la logistique. D'une randonnée à l'autre, les deux compères vont d'hôtel en maison d'hôtes, parcourant ainsi campagnes, vallons et bords de mer sur plusieurs centaines de kilomètres. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais nous ne sommes pas dans le meilleur des mondes.




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